Le « Sarkogate » ne fait que commencer

Publié le par lecteur

 

Il n’y a « plus » d’affaire Bettencourt, mais une affaire Sarkozy, tant paraît  évidente l’implication directe du président de la République lui-même. Continuer de titrer sur « affaire Bettencourt » participe (rait) de l’enfumage voulu et organisé par Sarkozy. Pourra-t-il se dédouaner longtemps ? Rien n’est moins sûr ! A l’exemple de Nixon, en 1974…

 

Le scandale n’aurait sans doute jamais éclaté sans le lourd contentieux qui oppose la femme la plus riche de France, Liliane Bettencourt, à sa fille Florence. Ce qui, au cours des premières semaines, est apparu comme une affaire ne mettant en cause que Woerth, ex-ministre du Budget et trésorier de l’ump, a rapidement révélé, grâce au travail de vrais journalistes et aux sites d’info indépendants, les malversations financières du système Sarkozy.
Pris au piège de sa propre imposture, en dépit des dénégations de sa garde rapprochée, le président va devoir, tôt ou tard, rendre des comptes. Tandis que la presse en ligne (Médiapart, Agoravox, Marianne, etc.) a conforté son audience et affirmé sa crédibilité, la presse servile s’est totalement déconsidérée et discréditée. Dans cette presse aux ordres (France Télévision, TF1, Le Figaro, L’Express, etc.) le nom de Sarkozy n’est jamais prononcé à propos de cette affaire...
Côté politique, la réaction des principaux partis reste, jusque-là, coupablement tiède, au vu de l’accumulation de preuves pouvant mettre directement en cause le chef de l’Etat.
Les partis politiques doivent saisir la justice
A ce stade de l’affaire, les partis politiques se déshonoreraient, en ne portant pas plainte, comme le suggère Arnaud Montebourg (PS). A l’étranger, on n’hésite pas à parler de véritable Watergate (dixit Eva Joly, dans Le Monde).
Ce président doit être destitué, car, jamais il ne démissionnera...
Le Sarkogate se terminera comme pour Nixon, en 1974, avec en prime, compte-tenu de l’extrême gravité des faits, la traduction de ses auteurs devant la Haute Cour de Justice.

 

Après avoir causé des dégâts considérables aux Français qu’il n’a eu de cesse de stigmatiser, Sarkozy est, enfin, pris au piège de sa propre imposture. Sous la pression publique, son ami, le procureur Courroye, s’est finalement résolu à déclencher trois enquêtes judiciaires. Elles ont abouti à la garde à vue de quatre « lampistes ».

 

Cependant, face au risque d’étouffement de l’affaire, plus de 12000 signatures (sans doute bien davantage dans les jours prochains), recueillies en quelques jours (Pétition Médiapart), réclament, à l’instar de la députée européenne et ancienne juge d’instruction Eva Joly, que le dossier soit confié à un juge du siège indépendant. L’exaspération de très nombreux Français est perceptible.

 

 

Sarkozy ne pourra pas nier longtemps les preuves qui l’accablent

 

 

Une chose est à présent claire : le pire des présidents de la République que la France ait connu a rendez-vous avec lui-même. Il croit pouvoir maîtriser son destin. Nier les preuves qui l’accusent personnellement. Il se trompe lourdement. En ce lundi 12 juillet, sur France 2, il a cru, avec l’interview condescendante de Pujadas (le déshonneur du journalisme), son agent de propagande, dominer la situation et contraindre les événements.  Il s’est, au contraire, enferré dans des mensonges grossiers, dénoncés par JFK dans Marianne. Résultat : une audience en forte baisse, témoignant d’une lassitude (overdose) pour le personnage, et plus de 71% de gens pas convaincus par l’intervention télévisée de Sarkozy. Aboyer ne sert plus à rien !

 

Tôt ou tard, comme Nixon dans l’affaire du Watergate (grâce à la ténacité de deux courageux journalistes du Washington Post), cet affabulateur patenté, qui croit pouvoir faire prendre indéfiniment des vessies pour des lanternes, sera confronté à son propre destin : celui d’être traité comme le délinquant que la justice démontrera qu’il est.

 

Déjà, nombre d’ump prennent leur distance. Pas uniquement les villepinistes…Excepté les grognard(e)s de sa garde rapprochée, aucun homme politique de droite sérieux ne prendra le risque de s’enfoncer davantage pour un Sarkozy qu’ils savent d’ores et déjà condamné politiquement ! La donne change à droite. Seul le timonier de l’Elysée semble ne pas l’avoir compris !

 

Chaque jour apporte son lot de preuves irréfutables. Chacun, sans être grand clerc, constate l’évidence : malgré toutes ses manoeuvres pour masquer la vérité et échapper à la justice, c’est bien Sarkozy qui est au centre de cette affaire de blanchiment de fraude financière.

 

 

Verdi

 

16 juillet 2010

 

Publié dans Sarkozy

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